La Parisienne dans tous ses états avec Rowen Rose

Son nom ne vous dit rien ? Normal ! Derrière la marque de prêt-à-porter Rowen Rose se cache Emma Raphaëlle Rotenberg, 22 ans qui puise toute son inspiration dans des références traditionnelles et chics. Un vrai retour à l’élégance française tant attendue aux 4 coins du monde.

La jeune femme, après avoir pris ses marques chez Alessandra Rich, se lance dans le milieu de la mode avec une folle envie de casser la routine. Dans ses collections se croisent différentes époques, des tenues traditionnelles aux ambiances androgynes, le vestiaire de la jeune créatrice refoule d’ambiances si diverses et variées que le monde de la mode en semble estomaqué.

De l’oversized à la veuve espagnole, le background multiculturel d’Emma Raphaëlle Rotenberg, dont les origines moitié espagnole – moitié polonaise offre un délicieux métissage, montre avec délicatesse et goûts de fortes obsessions pour les mains gantées et les jupes longues, redessinant ainsi parfaitement le paysage en vogue. En juillet 2018, la marque de prêt-à-porter Rowen Rose voyait le jour, un moyen d’exposer aussi bien à Milan qu’à Paris cette nouvelle tendance rétro chic.

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Une des premières envies de la marque, en dehors de vouloir se démarquer par un retour vers des ambiances cultes et indémodables, est de respecter la beauté des matériaux. Créer intelligemment, partager des identités culturelles, développer une gamme aussi bien haut en couleur qu’en motifs excentriques. Pour respecter le ton, au-delà du chic il suffit d’avoir l’attitude : la femme chez Rowen Rose est forte, elle aime ce qu’elle est et accepte son identité autant par sa personnalité que par son style. La femme est complexe, mystérieuse, elle ne reste jamais sur ses acquis, elle cherche le renouveau, elle veut être unique.

Avant de dessiner, la créatrice utilise ses mots pour définir son univers et ses attentes. En créant un vêtement, elle crée tout d’abord une histoire, un scénario dans lequel va se fondre progressivement son personnage sorti tout droit de son imagination. 

Retour en interview avec Emma Raphaëlle Rotenberg…

Pouvez-vous m’en dire plus sur vos références, vos inspirations ? Mes références et inspirations sont toujours puisées de l’art, du cinéma, de la littérature, du théâtre… ça peut sembler cliché mais les artistes que j’aime sont ceux qui m’aident et m’accompagnent pour créer: Eluard, Demy, Guitry, Klein, Moreau… ce sont eux mes véritables inspirations, j’essaie de créer une mode digne de leur talent. Je commence par eux et je finis par créer une histoire qui sera le berceau de la collection.

J’admire Prada pour ses références et respect aux artistes, et c’est pour ça aussi que c’est une marque qui me parle.

Karl Lagerfeld, c’est tout autre chose. Son personnage représente beaucoup pour moi car il a été une référence depuis que je suis toute petite. Il avait une approche de son métier très réaliste et je trouve très modeste, ce qui est selon moi, d’abord respectable, mais également unique. Petite, je voyais tous ces designers qui étaient un peu « débordants », excessifs… Et ça m’effrayait parce que j’écrivais mes collections dans le plus grand des sérieux, et même si tous les designers ont leur part de folie, ce sérieux, cette rigueur et cette envie de créer, cette notion du travail, je ne la retrouvais que chez Karl. C’est lui qui m’a fait penser que je pouvais correspondre au profil du « designer » et j’ai toujours trouvé ça admirable d’être aussi sain et pourtant d’avoir cette puissance créatrice folle. Il était rigoureux, respectueux, élégant et quand même fou, et c’était merveilleux comme ça.

Quelle a été votre toute première création ? Je dessine depuis que je suis toute petite, je n’ai pas de souvenirs précis des premiers, mais je dessinais des robes de princesses, beaucoup. Avant de savoir écrire je dessinais des robes qui accompagnaient les histoires que j’inventais.  En terme de couture pure, je faisais des cours du soir de couture après l’école en CE2, je me souviens de ma première confection: un petit sac vert d’eau avec un petit coquelicot orange brodé.

Vous êtes parisienne, vous vivez à Milan, comment conciliez-vous vos expériences parisiennes et milanaises dans votre façon de créer ? Paris est chic et rock, et mon esthétique a beaucoup puisé sur ce contraste, car je crée une femme classique mais rebelle. Milan m’a apporté l’amour et la connaissance des couleurs, des imprimés, a apporté sa touche de folie. Les deux villes ont apporté leur élégance.

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Comment définiriez-vous le style de vos collections ? J’essaie d’apporter une définition moderne de l’élégance, en la rendant plus excentrique, plus osée. Je n’ai pas envie que l’on considère l’élégance comme une qualité ennuyeuse ou traditionaliste. Les collections sont toujours sur le fil: entre conservatrice et sensuelle, entre féminin et masculin. C’est cette complexité là que j’essaie de développer chaque saison différemment. Le mystère séduisant de la femme, son charme discret.

Si vous étiez une pièce maîtresse de votre dressing, laquelle seriez-vous ? C’est une question très compliquée! Peut-être le manteau tartan orange de la Collection Santa Cruz SS19: un manteau « classique » en tartan, mais il a des épaules très forte, une taille marquée et une couleur puissante: j’aime sa poésie et son originalité. Il représente mes contrastes.

Quelles sont vos envies pour vos futures créations ? La prochaine collection pour la première fois est basée sur mon histoire personnelle… mon enfance et ses références… à suivre!

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FICHE

  • Ville d’origine : Paris
  • Domicilié(e) à : Milan
  • Style : jean long et large, veste épaulette, talons et boules créoles/vintage
  • Inspiration : Art, cinéma, littérature, théâtre
  • Premières pièces : Imaginées à partir du film de Luis Bunuel, Journal d’une femme de chambre.
  • Collections : Poétiques. Printemps-été 2019 inspiré de la pièce La Maison de Bernarda Alba de Frederico Garcia Llorca.
  • Phrase Culte : « J’ai toujours été passionnée de mode, et très curieuse de toutes formes d’art. J’ai commencé par écrire mes collections à l’âge de 13 ans » ( itw pour VOGUE)
  • Créateurs cultes : PRADA, MIU MIU, CÉLINE, BALENCIAGA, KARL LAGERFELD.
  • Instagram : @emmarowenrose
  • Format : Théâtralité, poses majestueuses, baroques
24/04/2019